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COP18: A Mixed Record
Doha, Qatar

COP18: A Mixed Record

Thus far, the major concrete achievement at this years climate negotiations COP18 was the extension of the Kyoto Protocol second commitment period, starting from January 2013 and ending in 2020. An achievement considered as symbolic after Canada, Japan and Russia withdrew the protocol. The second commitment period now involves the European Union and a few additional countries including Australia. These countries' emissions represent 15% of total global greenhouse gas emissions!

In terms of climate finance, a standing committee on finance for developing countries is to be established, but no collective figures were agreed or ways and means of reaching the target of $100 billion a year in aid by 2020.

After Doha, all climate experts are aiming to find a way out in COP21, in which a new framework grouping all countries under one umbrella.

Read the entire article in French below:

Cop18: Un bilan en demi-teinte

La conférence de Doha a adopté le lancement, à partir du 1er janvier 2013, de la deuxième phase du protocole de Kyoto, seul outil légal engageant les pays industrialisés à réduire leurs émissions de Gaz à Effet de Serre (GES). Mais vu le désistement de nombreux pays, cette phase n’a plus qu’une portée symbolique. 

La 18e conférence de la convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques COP18 tenue pendant deux semaines au Qatar, pays qui détient le record des émissions de CO2 par habitant, s’est achevée sur un résultat qui n’est pas à la hauteur de l’urgence. L’accord de Doha a adopté la seconde phase du protocole de Kyoto. Cette phase qui devait débuter en janvier 2013 n’a plus qu’une portée symbolique étant donné le désistement de pays comme le Japon, la Russie et le Canada, sans compter l’absence des Etats-Unis, deuxième pollueur au monde, qui n’a jamais ratifié Kyoto.

La portée de cette seconde phase, qui doit s’achever fin 2020, sera donc extrêmement limitée, car elle concerne seulement l’Union européenne et une dizaine de pays, dont l’Australie, qui ne sont responsables que de 15 % des émissions de GES globales.

« En effet, certains pays qui se sont engagés dans la première phase de Kyoto ont travaillé fort pour réduire leurs émissions, mais ils se sont retirés car ils s’attendaient à ce que d’autres pays industrialisés fassent des efforts comparables, mais cela n’a pas été le cas. En plus, ces pays pensent que les pays émergents comme la Chine, l’Afrique du Sud, l’Inde et le Brésil doivent eux aussi faire des efforts, puisque leurs émissions sont déjà importantes et ne cessent d’augmenter », explique Samir Tantawi, de l’unité des changements climatiques dépendant de l’Agence Egyptienne des Affaires de l’Environnement (AEAE), présent à Doha.

La conférence n’a trouvé aucun moyen pour réduire les GES d’ici 2020 ou encore de rassurer les pays du Sud sur le versement de l’aide promise par les pays industrialisés pour faire face au changement climatique, soit 100 milliards par an d’ici 2020. En effet, l’un des gros dossiers de l’accord de Doha était l’aide financière aux pays du Sud pour faire face au changement climatique. « Les pays du Sud attendaient des pays développés qu’ils se soient engagés à verser 60 milliards de dollars d’ici 2015, pour assurer une transition entre l’aide d’urgence de 30 milliards de dollars pour 2010-2012 et la promesse des 100 milliards de dollars d’ici 2020 », indique Tantawi.

Plusieurs dossiers sont bloqués, comme le financement, le transfert de la technologie, et même le processus d’adaptation aux changements climatiques. « On ne fait que créer des fonds qui restent vides. Au lieu de tenir ce type de conférences annuellement et exercer des pressions sur les budgets, il faut tenir ces COP sur le climat tous les deux ans et profiter de l’argent pour encourager certains pays à s’adapter aux changements climatiques », indique cet observateur, qui représente une organisation internationale, ayant requis l’anonymat.

Les négociations qui devaient prendre fin vendredi 7 décembre ont été prolongées d’un jour. Les participants ont passé des heures sur la question de « l’air chaud ». Il s’agit du surplus de quotas d’émissions de GES hérités de Kyoto 1, soit 13 milliards de tonnes de CO2, détenus principalement par la Russie, l’Ukraine et la Pologne. De nombreux pays s’inquiètent de l’utilisation de ces crédits, mettant en avant qu’ils ne permettent de réduire les GES que sur le papier. Le texte présenté par le Qatar n’annule pas cet « air chaud », mais l’Australie, l’UE, le Japon, la Norvège, la Suisse, le Liechtenstein et Monaco se sont solennellement engagés à ne pas en acheter pour respecter leurs engagements au sein de Kyoto 2.

Après Doha, les négociations onusiennes sur le climat sont tournées vers le rendez-vous de 2015 pour faire dévier le monde de son inquiétante trajectoire vers un réchauffement de 3 à 5°C. D’ici 2015, le groupe d’experts de l’Onu sur le climat (Giec) aura rendu un nouveau rapport sur l’état des lieux du réchauffement. Une étape fondamentale pour réveiller la communauté internationale. En fait, la communauté internationale s’est engagée à conclure en 2015 un accord engageant tous les pays, dont la Chine et les Etats-Unis, les deux plus grands pollueurs, à réduire leurs émissions de GES. L’accord doit entrer en vigueur en 2020. Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, a estimé que l’accord signé à Doha samedi sur la réduction des émissions de CO2 était une première étape, mais que les gouvernements doivent faire « bien plus » contre le réchauffement climatique. En vue d’un accord en 2015, Ban Ki-moon va désormais accroître son engagement personnel pour tenter de rehausser les objectifs et le financement pour le climat.